Roch Trevezel

Roch Trevezel

lundi 14 septembre 2015

Saga Mutatawwi'a - Alamut et la secte des Assassins



Il y a quelques années, durant mes études en histoire à l'université de Haute Bretagne, un de nos professeurs, le très regretté médiéviste Bernard Merdrignac m'a fait découvrir l'écrivain Amin Maalouf à travers la lecture de son célèbre ouvrage Les Croisades vues par les Arabes.


Par la suite, j'ai lu de nombreux ouvrages sur cette période et sur les relations qu'entretenaient Chrétiens et Musulmans à l'époque des croisades mais c'est grâce à un autre roman d'Amin Maalouf, quelques années plus tard, que j'ai commencé à m'intéresser à la secte des Assassins. Son livre Samarcande, décrit la Perse d'Omar Khayyam, poète du vin, libre-penseur, astronome de génie, mais aussi les intrigues entre Hassan ibn al-Sabbah, fondateur de l'ordre des Assassins, et Nizam al-Mulk, vizir des sultans seldjoukides Alp Arslan et Malik Shah Ier. Umberto Eco dans son roman Le Pendule de Foucault évoque aussi le personnage de Hassan ibn al-Sabbah.

"Alamout. Une forteresse sur un rocher, à six mille pieds d'altitude, un paysage de monts nus, de lacs oubliés, de falaises raides, de cols étranglés. L'armée la plus nombreuse ne saurait y accéder qu'homme après homme. Les plus puissantes catapultes ne pourraient effleurer ses murs.
Entre les montagnes règne le Shah-Roud, surnommé "fleuve fou", qui, au printemps, à la fonte des neiges de l'Elbourz, se gonfle et s'accélère arrachant sur son passage arbres et pierres. Malheur à qui ose s'approcher, malheur à la troupe qui ose camper sur ses rives !
Du fleuve, des lacs, monte chaque soir une brume épaisse, cotonneuse, qui escalade la falaise puis s'arrête à mi-vertige. Pour ceux qui s'y trouvent, le château d'Alamout est une île dans un océan de nuages. Vu d'en bas, c'est un repaire de djinns.
En dialecte local, Alamout signifie "la leçon de l'aigle". On raconte qu'un prince qui voulait bâtir une forteresse pour contrôler ces montagnes y aurait lâché un rapace dressé. celui-ci, après avoir tournoyé dans le ciel, vint se poser sur ce rocher. Le maître comprit qu'aucun emplacement ne serait meilleur.
Hassan Sabbah a imité l'aigle. il a parcouru la Perse à la recherche d'un lieu où il puisse rassembler ses fidèles, les instruire, les organiser."
                           — Amin Maalouf, Samarcande
                     


(Vallée d'Alamut, Iran)

Le mot Alamut, en persan alamōt, الموت, signifierait « Nid de l'aigle » ou « Leçon de l'aigle»
La forteresse a été rachetée pour 3 000 dinars or en 1090 par Hassan ibn al-Sabbah surnommé le « Vieux de la Montagne », pour servir de base à la secte chiite ismaélienne des Nizârites. Dissident religieux ismaélien en fuite, il cherche en Perse à implanter le courant ismaélien, reconnaissant à la mort du calife Ali son fils Ismaël comme son successeur. Le surnom d'assassins est réputé signifier consommateurs de haschich. Cette interprétation est contestée. Le mot proviendrait du substantif arabe et/ou persan assâs (fondement) ou de l'adjectif assâssi. Assas signifiant également gardien dans des dialectes locaux d'Afrique du Nord, et par gardien il était sous entendu qu'ils étaient les gardiens de la terre sainte. Les Nizârites se voulaient des fondamentalistes, et Hassan aimait appeler ses adeptes « Assassiyoun », ceux qui sont fidèles au « fondement » de la foi.


(Ruines de la forteresse d'Alamut)

Les conflits entre sunnites et chiites s'accentuent avec la montée en puissance d'Alamut. Pour enrayer la menace, la secte fait assassiner le vizir Nizam al-Mulk en 1092 par un de ses fidèles, s'étant fait passer pour un messager. Les massacres et les arrestations se multiplient sur ordre des sultans. Entre 1101 et 1103, d'autres faits commis par la secte deviennent célèbres : le plus célèbre mufti de la ville de Ispahan est assassiné dans sa mosquée, le préfet de Bayhaq, le chef des Karramyya, groupe religieux anti-ismaélien est assassiné dans une mosquée de Nishapur.

Il faudra attendre l'année 1256 pour que la forteresse d’Alamut se rende sans combat à l'armée mongole d'Houlagou Khan qui déferlait sur l'Iran. Elle fut entièrement rasée.


(Hassan ibn al-Sabbah, le Vieux de la Montagne)






Faction Mutatawii'a pour Saga


A jouer, cette faction ne m'intéresse pas outre mesure. Les figurines sont belles et cela me change surtout au niveau peinture des factions "classiques". Il s'agit d'un mélange de Gripping Beast et de Black Tree Design. J'ai commencé à peindre ces figurines avant l'été. Il ne me restait plus qu'à préparer les socles. J'y vois surtout la possibilité de pouvoir la jouer ou de la prêter à un autre joueur en fonction de scénarios ou campagnes se déroulant dans le cadre des croisades.


Le Seigneur




Le conseiller religieux




Les gardes

  • 1 point de gardes à pied



Les guerriers


  • 1 point de guerriers à pied










  •  1 point de guerriers à pied, avec arcs
























Il me reste plus qu'à peindre 1 point de guerriers à pied,  1 point de gardes à cheval et 1 point de gardes à chameau.


à suivre...









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