Roch Trevezel

Roch Trevezel

dimanche 4 octobre 2015

Saga - Les rendez-vous de Mortemer ou un festin pour les corbeaux



Nous sommes en l'an 1053, à la fin de l’hiver, deux armées franco-angevines envahissent la Normandie. Au nord, l’armée menée par Eudes traverse la Bresle pour atteindre le pays de Bray. Au sud, l’armée dirigée par le roi et Geoffroy Martel franchit l’Avre et attaque le comté d'Évreux. Le projet est de réunir les deux armées devant Rouen, la capitale du duché de Normandie.

En face, le Duc Guillaume choisit une attitude défensive et dirige son armée, composée des contingents du pays d’Auge, du Cinglais, du Bessin, du Cotentin, de Mortain, d’Hièmes, contre l’armée du Roi  de France.





Les cloches de l'abbaye de Mortemer viennent de sonner l'office de None. Tancrède de Basseville mène ses hommes dans la campagne du pays de Lyons. Lui et ses hommes ont quitté le Cotentin il y a quelques jours pour rejoindre l'armée du Duc. Ils ont pour ordres d’éviter l’affrontement et de surveiller les corps adverses, pour n’agir qu’au moment le plus propice. mais alors qu'ils traversent un hameau au sud du Fouillebroc, la petite troupe se retrouve nez à nez avec une avant-garde franque commandée par Fredegar un jeune noble et ... les Vikings du terrible Ragnar. Encore ce gredin !!! La leçon qu'il a subi au Gué de l'Épine ne lui a pas suffit. Les Hommes du Nord ont l'air aussi de leur côté d'être surpris ; Ils ne s'attendaient pas à se retrouver au milieu d'une bataille rangée entre Francs et Normands. Tandis que les corbeaux commencent à se rassembler dans les arbres, les trois factions se préparent à engager le combat.




Distribution

Joueur 1 - Vikings - Ragnar (Scott)
Joueur 3 - Francs - Fredegar (Sébastien)
Joueur 2 - Normands - Tancrède de Basseville (moi)

Scénario : Un festin pour les corbeaux

Objectif :

Un bain de sang et un scénario comme on les aime à Saga ! Tuer le maximum de figurines adverses. A la fin du septième tour, chaque joueur compte les points de victoire en fonction des figurines éliminées.



  •  A None, l'avant-garde franque conduite par Fredegar pénètre dans le hameau de La Croix du Roc.

  • A None, exactement à la même heure, Tancrède et ses hommes entrent également dans le hameau de La Croix du Roc.


  • Les quelques paysans ont déserté le hameau, oubliant à la va-vite de rentrer les troupeaux, seuls témoins de la vie paisible qu'on y mène au jour le jour loin du fracas des armes.

  •  Plus loin, à l'autre bout du hameau, les Vikings avancent prudemment dans le hameau. 

  • La présence des Vikings vient compliquer les choses et Tancrède ordonne à ses arbalétriers de prendre position à gauche de la croix.

  • Les archers ont pour ordres de suivre quelques chevaliers. Ils auront pour mission de protéger le flac droit de l'armée.

  • La ligne de bataille normande est prête pour le combat.


  •  Tandis que les archers francs coupent à travers champs, des cavaliers, suivis par quelques gardes et guerriers à pied, s'approchent des habitations à proximité du troupeau de moutons qui semble royalement les ignorer.

  • Puis, pour ne pas rester en reste, les Vikings se déploient en direction des Normands. Ragnar a reconnu sa Némésis et commence à aboyer ses ordres.

  • Impassibles, les levées et cavaliers normands attendent les instructions de leur chef.

  •  Du côté des Francs, Fredegar rejoint les gardes à pied et ordonne à ses mercenaires saxons de rejoindre les archers.

  • Les cavaliers francs viennent derrière le Roc, bien à l'abri d’éventuels tireurs embusqués.


  •  Les levées vikings avancent en tirailleur vers les chevaliers normands qui sont toujours hors de portée de leurs arcs.



  • Quelques Vikings préfèrent quant à eux contourner le champ de bataille et se diriger vers une des habitations.

  • Les chevaliers normands chargent les Vikings. Les archers ne font pas le poids face aux lourds destriers et la moitié d'entre eux est balayée. Les quelques survivants se réfugient auprès des Berserkers. Les cavaliers ordonnent à leurs montures de faire demi-tour.

  • Et viennent se repositionner près de l'unité d'archers.

  • La victoire est de courte durée. De l'autre côté du grand rocher, la cavalerie franque fond sur es arbalétriers. Ces derniers sont écrasés et le seul survivant n'a plus qu'à prendre ses jambes à son cou. 


  • Tancrède ordonne à sa cavalerie de se reformer.

  •  Une unité de Huscarls de la diversion faite par les combats entre  Francs et Normands pour entrer dans un des bâtiments.



  • Le cor de guerre normand retentit...

  • Tancrède conduit ses chevaliers sur le flanc gauche et ces derniers chargent la cavalerie franque  qui est éliminée une bonne fois pour toute.

  • Les Francs ne quittent pas le combat pour autant et campent sur leurs positions.


  • Alors que la ligne d'attaque normande se reforme...

  • Les levées franques tirent une volée de flèches en direction de la maison dans laquelle se sont régugiés les Vikings. L'un d'entre eux s'écroule, transpercé par un des projectiles. Puis Fredegar et ses hommes prennent la direction du grand rocher.

  • Ragnar observe ce qui se trame et ordonne à ses Huscarls de de mettre en formation de combat.

  • Les Francs sont à présent au coeur du hameau, non loin du grand rocher.

  • Profitant du fait que le gros de l'armée se dirige vers les Normands, les Vikings retranchés dans la maison tentent une sortie. Ce sont les Saxons qui en payent les frais.

  • Mais c'est bien mal les connaître et ce sont finalement les Vikings qui rejoignent le Valhalla !

  • Ragnar furieux lance une autre attaque et ses Huscarls, barbes et haches au vent courent en direction des gardes francs.

  • La lutte est âpre, Francs et Vikings se rendent coups pour coups. 


  • Les Francs sortent finalement victorieux du combat.


  • Voyant que le danger est écarté, Fredegar entraîne ses guerriers à sa suite en direction des Normands.


  • Alors que Ragnar exhorte ses hommes à ne pas se décourager...

  • Les Francs se rapprochent dangereusement des chevaliers normands.


  • Faisant diversion, une clameur retentit sur le champ de bataille.

  • Les guerriers vikings, menés par leur jarl se ruent sur les derniers gardes francs.

  • Qui, au  pris de lourdes pertes, repoussent les hommes du Nord.

  • Ces derniers, sont rejoints par une autre unité de Bondis.

  • Chevaliers normands et guerriers francs se défendent bec et ongles au pied de la grande croix.

  • Le soleil est en train de se coucher et on commence à n'y voir goutte. Les cloches de l'abbaye de Mortemer sonnent les vêpres. 

Horis peractis undecim 
ruit dies in vesperum ; 

Les onze heures accomplies, 
le jour se précipite vers le soir ; 

Labor diurnus transiit quo, 
Christe, nos conduxeras ; 
da iam colonis vineæ 
promissa dona gloriæ. 

Voici passé le travail de la journée, 
pour lequel, ô Christ, vous nous aviez embauchés ; 
donnez maintenant aux ouvriers de votre vigne 
les dons promis de votre gloire.

  • Il est grand temps pour chacune des factions de rejoindre le gros de l'armée - et les Vikings leur navire.


Conclusion

Pour cette seconde partie, Sébastien et ses Francs ont remporté la victoire face à de féroces Vikings et une troupe de Normands aguerris.



Épilogue


Cette victoire sera de courte durée, car comme tout le monde le sait, profitant de la négligence des Francs, les Normands attaquèrent pendant la nuit le camp français, mettant le feu au village. Surpris dans leur sommeil les Francs furent anéantis et les Normands remportèrent une victoire facile. Les troupes franques furent mises en déroute et dispersées après avoir éprouvé des pertes assez graves en morts et en prisonniers. 

Informé du désastre des siens, le roi perdit courage à ce nouvel échec et abandonna la coalition dont il était le chef et fit la paix avec Guillaume.

 En 1057, Henri Ier tenta une nouvelle offensive qui fut la dernière. Il remonta la vallée de l’Orne mais, après avoir été intercepté dans le marais de la Dives par le duc Guillaume, il subit une défaite qui tourna au massacre à la bataille de Varaville. Il ne tenta dès lors plus d’interférer dans les affaires normandes, concluant même la paix avec lui l’année suivante. À sa mort en 1060, le duc Guillaume eut désormais les mains libres pour la conquête du Maine. En 1063, Guillaume de Normandie s’empara du Mans et fit reconnaître le titre de comte du Maine de son jeune fils Robert Courteheuse.

Quant à Ragnar et ses hommes ... on ne les revit plus en Normandie. Lui et ses hommes ont dû réussir à atteindre leur navire et doivent être en ce moment en train de piller naviguer vers d'autres contrées.







2 commentaires:

  1. Au fait, finalement les arbalétriers ne pouvaient pas être forcés de charger, puisqu'il est impossible a mes cavaliers de s'approcher a TC ou moins sans faire une charge. Ça n'aurait été possible que si c'était leur *deuxième* activation de mouvement, où tu es forcé de charger si une unité enemie est à C ou moins.

    Now we know, and knowing is half the battle...

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    1. Oui, j'ai tiqué car il n'y avait pas de mouvement, juste une activation de tir. Ne connaissant pas le tableau de bataille des Francs, j'ai finalement accepté l' "issue" :) Etant 3 à jouer, je ne voulais pas non plus perdre de temps à relire le bouquin ; on est là pour s'amuser. Je crois que cela aurait changé pas mal de choses sur le cours et le résultat de la bataille car du coup, ce sont 7 arbalétriers qui ont été éliminés donc presque une unité complète mise hors de combat qui aurait fait la différence. La prochaine fois, on saura :)

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